Les deux mains dans sa veste en lin noir, Chesler arpentait les Grands jardins, décontracté. À lui seul, il dégageait sensualité et chaleur, mais si l'on regardait de plus près, on pouvait s'apercevoir que sous cette apparente chaleur, il ne restait qu'une froideur et une colère longtemps refouler. Dans ce que les gens voyaient comme de la désinvolture, il y avait en fait une profonde ennuie. Une ennuie tournée vers l'absence défi. Tout lui était toujours tombé dans la bouche, sans qu'il n'ai a y mettre les efforts. C'était une sorte de malédiction qui frappait bon nombre de riches enfants.
Soyez riches d'amour ou d'argent, mais jamais des deux.
Et Chesler était riche d'argent, de beaucoup d'argent. De l'argent de papa surtout, mais d'argent tout de même. Que lui restait-il maintenant que la belle-mère avait décidé qu'il n'aurait plus l'argent sacré du père en question? Pas grand chose me direz vous. Et vous auriez raison! Et si John Parker n'avait pas décidé de lui laisser une dernière chose, il n'aurait plus rien eu que son éternel colère contre son père.
L'Hollywood Tower Hotel.
L'hotel de tous les mystères.
L'hotel de toutes le malédictions.
L'hotel de légende.
Son hotel.
À lui.
Et bien sur, il devait la faire fleurir. Elle devait devenir l'hotel de toutes les destinations. Y dormir devait devenir un must. Stars et célébrités devaient tous converger vers cette unique endroit où légendes et luxure se rejoingnent. Mais pour cela, tout devait être parfait pour la grande ouverture du lendemain. Les moindres détails avaient été vu et revu et revu de nouveau à la zone grise.
"Hey toi!" beugla-til soudain à l'un des jardiniers qui taillait un rosier. Ce dernier se tourna vers son patron. On pouvait voir la panique se lire sur son visage. Il connaissait bien la réputation de Chesler. Au moindre faux pas, c'était la porte. Et habituellement, ceux qui passaient par là ne s'en sortait pas sans quelques cauchemars. "À la Zone dès que la journée se termine."
Autour du jeune fleuriste, les autres jardiniers le regardait avec de la pitier dans les yeux. Il allait avoir de la difficulté à se trouver un nouvel emploie. Le directeur de l'hotel roula des yeux et continua son chemin parmis les fleurs. La douce odeur effleura ses narines alors qu'il savourait son premier renvoi de la journée. Décidément, il adorait être le patron. Avoir le pouvoir. Être le pouvoir. Cela avait quelque chose d'incroyablement jouissif. Elle le grisait, le passionnait. On en a jamais assez. Le diable en personne pourrait le certifier.